
Comment fonctionne l’hypnose ?
On parle beaucoup d’hypnose, mais rarement de comment elle fonctionne vraiment, notamment lorsqu’on consulte un hypnothérapeute à Nice ou en visio.
Entre les vidéos spectaculaires, les idées reçues et les explications floues, il est normal de se demander :
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ce qui se passe concrètement dans le cerveau,
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ce qui distingue l’hypnose thérapeutique d’une simple relaxation,
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et comment cet état peut aider à modifier des réactions émotionnelles ou des automatismes.
Sur cette page, je vous explique, avec des mots simples et sans ésotérisme, comment fonctionne l’hypnose thérapeutique telle que je l’utilise en cabinet à Nice et en visio.
Si vous cherchez plutôt comment se déroule une séance d’hypnose à Nice, vous trouverez tous les détails pratiques sur cette page : comprendre l’hypnose thérapeutique avant de consulter.
L’hypnose : un état naturel, pas un pouvoir magique
Dans les films, on présente parfois l’hypnose comme un pouvoir mystérieux qui permettrait de “prendre le contrôle” de quelqu’un.
En réalité, l’hypnose s’appuie sur des états que vous vivez déjà au quotidien :
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quand vous êtes absorbé·e dans un livre ou une série,
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quand vous conduisez sur un trajet habituel et que vous arrivez sans avoir vu le temps passer,
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quand vos pensées partent en rêverie.
Dans ces moments-là :
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votre attention se focalise,
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le reste du monde “passe au second plan”,
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votre esprit devient plus réceptif à certaines idées ou images.
L’hypnose thérapeutique consiste à utiliser intentionnellement cet état de concentration particulière pour :
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mettre le mental analytique un peu en retrait,
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accéder plus facilement à vos automatismes (réactions émotionnelles, schémas de pensée, habitudes),
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installer de nouvelles réponses plus adaptées.
Vous restez conscient·e de ce qui se passe, vous entendez ma voix, et vous gardez toujours vos repères, vos valeurs et vos limites.
Ce qui se passe dans le cerveau : attention, imagination et plasticité
L’hypnose n’est pas “une onde” spéciale ou une force extérieure.
Elle s’appuie sur trois grandes capacités naturelles du cerveau :
1. L’attention
En hypnose, on concentre votre attention :
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sur votre respiration,
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sur des sensations (chaleur, lourdeur, détente…),
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sur des images mentales ou des souvenirs.
Cette attention focalisée permet de mettre de côté certaines distractions et de rendre l’esprit plus disponible au changement.
2. L’imagination
Le cerveau ne fait pas toujours la différence entre :
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ce que vous vivez réellement,
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et ce que vous imaginez de façon vive et détaillée.
En hypnose, on utilise cette imagination pour :
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revivre une situation d’une autre manière,
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explorer de nouvelles réponses possibles,
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symboliser des changements (laisser partir quelque chose, renforcer une ressource…).
3. La plasticité cérébrale
À force de répéter les mêmes réactions, le cerveau crée des “autoroutes neuronales” :
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un mot de travers → montée de colère immédiate,
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un mail du travail → anxiété,
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une sensation dans le corps → panique,
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une émotion difficile → compulsion (tabac, sucre…).
L’hypnose utilise l’attention et l’imagination pour :
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désactiver progressivement certaines réponses automatiques,
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créer de nouveaux chemins plus adaptés,
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et les renforcer au fil des séances et des expériences de vie.
Ce n’est pas de la magie : c’est s’appuyer sur la plasticité du cerveau pour l’aider à apprendre autrement.
L’hypnose thérapeutique : comment se déroule le changement ?
À chaque séance, le travail se fait en trois grands temps (même si, en pratique, tout est plus fluide que dans un schéma) :
1. Comprendre comment vous “fabriquez” votre problème
Avant la transe, nous parlons :
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de ce que vous vivez,
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de ce qui déclenche vos réactions,
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de ce que vous faites ensuite (fuite, contrôle, évitement, compulsion…).
L’objectif n’est pas de tout analyser pendant des années, mais de repérer comment vous créez malgré vous cet état :
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ce que vous vous dites intérieurement,
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les images que vous imaginez,
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la manière dont votre corps réagit.
Cela permet de cibler précisément où agir pendant la phase hypnotique.
2. Modifier vos automatismes en état d’hypnose
Pendant la transe, nous allons :
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rejouer certaines situations, mais avec plus de ressources,
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modifier la façon dont vous les percevez,
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installer de nouvelles réponses possibles.
Par exemple :
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associer un souvenir anxiogène à plus de recul et de calme,
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transformer une réaction automatique de panique en une réponse plus nuancée,
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désactiver un automatisme (comme une compulsion ou un blocage) pour remettre du choix.
Vous ne “subissez” pas les suggestions : vous restez acteur·rice de ce que vous acceptez ou refusez.
3. Consolider dans la vie réelle
Le changement ne se joue pas uniquement sur le fauteuil du cabinet.
Après la séance, ce qui fait la différence, c’est :
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la manière dont vous testez vos nouveaux repères dans votre quotidien,
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les petits ajustements que nous faisons ensemble d’une séance à l’autre,
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parfois des exercices simples (auto-hypnose, ancrages, repères corporels, questionnements inspirés des TCC…).
L’hypnose est un accélérateur de changement, mais c’est votre vie de tous les jours qui finit de consolider les nouveaux schémas.
Hypnose, relaxation, méditation : quelles différences ?
Beaucoup de personnes me disent :
“Je ne sais pas si j’étais vraiment en hypnose, j’avais l’impression d’être juste détendu·e…”
C’est normal : l’expérience subjective peut ressembler à :
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de la relaxation,
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de la méditation guidée,
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ou même à un simple moment de calme.
Ce qui fait la différence, ce n’est pas :
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la profondeur apparente de la transe,
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ni le côté “spectaculaire” de ce que vous ressentez,
mais :
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l’intention (travailler sur un objectif précis),
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le type de suggestions utilisées,
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et la manière dont on relie ce qui se passe en hypnose à votre vie réelle.
En résumé :
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La relaxation vise surtout à se détendre.
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La méditation vise à développer une présence et une observation de ce qui se passe.
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L’hypnose thérapeutique vise à modifier des réactions et des automatismes, au service d’un changement concret.
Ce que l’hypnose peut (et ne peut pas) faire
Ce que l’hypnose permet vraiment
Dans un cadre thérapeutique, l’hypnose est particulièrement intéressante lorsque :
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votre volonté seule ne suffit plus,
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vous répétez des schémas dont vous ne voulez plus,
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votre mental “comprend tout”, mais vos réactions ne suivent pas.
Elle peut aider à :
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réduire l’intensité émotionnelle liée à certains souvenirs ou déclencheurs,
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changer la manière dont vous percevez une situation,
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diminuer certains automatismes (compulsions, évitements, ruminations),
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renforcer des ressources internes (confiance, calme, recul…).
Ce que l’hypnose ne fait pas
L’hypnose ne remplace pas :
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un suivi médical,
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un diagnostic psychiatrique,
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un traitement médicamenteux.
Je ne suis pas médecin, je ne pose pas de diagnostic, et je ne vous demanderai jamais d’arrêter un traitement.
Dans certains cas, l’hypnose :
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n’est pas suffisante à elle seule,
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ou n’est tout simplement pas l’outil le plus adapté.
C’est pour cela que je prends toujours le temps de vérifier ce qui relève vraiment de l’hypnose, et ce qui nécessite un travail en parallèle avec votre médecin ou un autre professionnel.
Et pour l’anxiété, comment l’hypnose fonctionne-t-elle ?
L’anxiété tenace repose souvent sur plusieurs couches :
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des schémas de pensée (anticipations, scénarios catastrophes, auto-critique),
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des réactions corporelles intenses,
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des stratégies d’évitement ou de contrôle qui soulagent sur le moment, mais entretiennent le problème.
Avec l’hypnose, nous travaillons sur :
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la manière dont votre cerveau anticipe le danger,
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la façon dont votre corps réagit automatiquement,
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et vos habitudes de fuite ou de sur-contrôle.
Pour des demandes très ciblées, quelques séances d’hypnose peuvent suffire.
Pour une anxiété installée depuis longtemps, qui touche plusieurs domaines de votre vie, j’ai structuré un accompagnement plus global : la Méthode C.A.P.
Découvrir la Méthode C.A.P. pour les troubles anxieux persistants
En résumé : comment fonctionne l’hypnose thérapeutique ?
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L’hypnose utilise des états naturels de concentration et d’imagination.
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Elle agit sur vos automatismes (pensées, émotions, comportements) grâce à la plasticité du cerveau.
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Le changement se fait :
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en comprenant comment vous créez votre problème,
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en modifiant certains schémas en état d’hypnose,
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puis en consolidant dans votre vie réelle.
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Elle est particulièrement utile lorsque vous avez tout compris… mais que ça ne suffit pas.
Si vous souhaitez :
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vérifier si l’hypnose est adaptée à votre situation,
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comprendre ce qu’on peut raisonnablement en attendre,
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faire le point entre quelques séances ciblées et un accompagnement plus structuré,le plus simple est de commencer par un entretien téléphonique gratuit.
Et si vous préférez d’abord comprendre comment se déroule une séance dans mon cabinet :
Voir : Hypnose à Nice – déroulement d’une séance et cadre thérapeutique.
Hypnotiseur, hypnothérapeute, hypnologue ?
Il y a de nombreuses appellations pour une même activité et il conviendrait mieux de différencier les praticiens en fonction de leurs spécialisations. Cependant, je vais ici vous faire une brève différence de ces étiquettes :
Hypnotiseur : Il s'agit de l'appellation courante et grand public de la profession. Pour moi, comme pour une majeure partie de mes confrères, celle-ci, qui tire son origine de l'hypnose de spectacle (voir plus haut), a une consonance négative. Elle sous-entend la prise de contrôle d'une personne sur une autre... Ce qui est totalement faux et préjudiciable pour la pratique thérapeutique !
Hypnologue : Dénomination inventée par les créateurs de l'ARCHE (organisme de formation à l'hypnose), celle-ci se rapproche des termes psychologue, allergologue... Le suffixe -logue, vient de logos qui signifie "verbe" ou "étude" en grec ancien et définit un savant, un spécialiste d'une pratique. Je trouve cette appellation correcte mais un peu pédante : la pratique de l'hypnose ne doit pas se limiter à une connaissance approfondie de l'hypnose mais à une étude poussée de la psychologie. Toutefois, l'ARCHE est un organisme sérieux qui se propose de transmettre de nombreuses connaissances dans le domaine de la psychologie (neurosciences et TCC notamment). Je valide donc cette dénomination pour les personnes qui vont au-delà des niveaux de "praticien" et de"technicien" que propose cet organisme de formation.
Hypnothérapeute : Praticien qui utilise l'hypnose comme principal outil thérapeutique. C'est mon appellation favorite mais, cependant, celle-ci sous-entend une limite de la pratique à un seul type de thérapie. Pour moi, un hypnothérapeute ne doit pas simplement puiser ses ressources dans l'hypnose mais dans tous les champs de la psychologie. Les outils de PNL, de pleine conscience, de CNV, des connaissances en neurosciences, en psychanalyse, en symbolique ... doivent également faire partie du bagage de tout hypnothérapeute. C'est pour cela que je trouve l'appellation "hypnologue", bien que pédante, correcte !
Hypnose, un mot dérivé de hùpnos en grec ancien, qui signifie "sommeil"...
La confusion entre sommeil et hypnose est à l’origine de malentendus préjudiciables pour la pratique actuelle de cette technique. Loin d'être dans un état passif, la personne qui vient pour consulter fait un immense travail à l'intérieur !
A l'instar de ce que son étymologie pourrait laisser croire, l’hypnose n’est pas un sommeil mais un état de conscience modifiée. Il serait peut-être même préférable d'utiliser le mot "transe" pour éviter certains amalgames ! Certaines fonctions psychiques sont mises en veilleuse au profit d’autres processus, notamment inconscients.
L’électroencéphalogramme le confirme: le tracé d’une personne en état hypnotique est différent de celui du dormeur et ne montre aucun des signes électriques de sommeil paradoxal ou de sommeil profond.
Loin d'être dans un état passif, la personne en hypnose effectue un travail profond et dynamique qui fait appel à l'ensemble de ses ressources et qui s'appuie sur ses capacités imaginatives, celles du cerveau droit dont je parlerai plus loin. De nombreux problèmes psychologiques pourraient être compris comme l’application erronée d’approches rationnelles de l’hémisphère gauche sur des situations qui seraient mieux appréhendées par le cerveau droit (j'en parle dans un autre article !).
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la profondeur de la transe (degré d'absorption et "d'absence du mental") n'est pas corrélé avec le changement. Une transe légère, où la personne reste consciente de ce qui est dit peut faire un travail bien plus utile qu'une personne en transe profonde (où la personne se déconnecte et où le mental n'est plus présent).
Tout comme la psychologie comprend de nombreuses obédiences (neuropsychologie, psychanalyse, thérapies cognitivo-comportementales, gestalt thérapie...), l'hypnose a également de nombreux cadres de références. Loin d'en faire le tour, je vous propose, ici, un bref aperçu des différents courants.
! DEVELOPPEMENT DE CETTE PARTIE EN COURS ! Ceci n'est qu'une ébauche !
Hypnose Ericksonienne : Jusqu’aux travaux de Milton Erickson, la pratique hypnotique était fondée sur des suggestions dans lesquelles l’hypnothérapeute proposait directement au patient la solution d’un problème. Erickson, en se fondant sur les ressources déjà présentes chez ses patients, a créé un nouveau paradigme. Sa pratique, reposant sur la "permissivité", perçoit l'inconscient comme "un immense réservoir de ressources inexploitées".
Il s'agit de LA référence pour tout hypnothérapeute ainsi que la pratique la plus répandue. Loin de l'hypnose directive qu'utilisaient Janet ou même Freud à ses débuts, Erickson a développé sa propre technique pour faire émerger les ressources chez les personnes venant le consulter. Sa pratique fut ensuite formalisée par Rossi, un de ses élèves et bien d'autres !
La Nouvelle Hypnose : L’AFNH (l'Association Française de Nouvelle Hypnose) a été créée par le Docteur Jean GODIN en 1992. Ce dernier a également fondé le premier institut Milton ERICKSON européen, à Paris, en 1982 : Il fut le premier "éricksonien" de France. En 2002, le Dr GODIN a désigné Olivier PERROT, l'un de mes psychologues-formateurs, comme son successeur, à la tête de l’AFNH. La Nouvelle Hypnose est une hypnose reposant principalement sur l'hypnose ericksonienne mais inclut, également, de nombreuses techniques issues de la PNL ou de la psychologie contemporaine et des TCC.
La PNL : La Programmation Neuro-Linguistique est issue des travaux de Bandler et Grinder qui ont modélisées les approches de différents thérapeutes reconnus (Erickson, Perls, Satir...). Cette pratique a ensuite été développée par Dilts. la PNL consiste entre autres à "modéliser les savoir-faire de gens de talent dans leur domaine pour les transmettre à d'autres qui en auraient besoin".
Elle s'appuie, notamment, sur les représentations internes et acquises des gens (sur eux-mêmes et le monde) que l'on pourra transformer. Bien que "non-scientifique", nombreux de ses apports se retrouvent dans la pratique contemporaine de la psychologie, dans les thérapies cognitivo-comportementales (travail sur les croyances, les valeurs, les pensées automatiques, biais cognitifs...) mais avec quelques différences dans les dénominations !
L'Hypnose Humaniste : Créée par Olivier Lockert, cette pratique ne vise pas une dissociation pour permettre la transe (voir plus bas) mais, en simplifiant un peu, une "expansion de conscience" dans laquelle le thérapeute "transmet de l'information". Cette information, dans le sens quantique du terme, correspond à un savoir à la fois "au-delà de la personne et en elle" auquel le patient doit se (re)connecter. D'autres techniques développées par sa femme, Patricia D'Angeli, notamment la "Thérapie Symbolique Avancée", reposent sur les travaux de Jung, des archétypes et de l'inconscient collectif.
L'Hypnose Quantique : Très proche de l'Hypnose Humaniste, elle a été développée par d'autres protagonistes. Il s'agit notamment, ici aussi, de connecter la personne au "champ informationnel" tel que le définit la physique quantique.
