L’hypnose pour La Douleur
Douleurs chroniques ou soins douloureux…
"La douleur allonge les jours, le plaisir les raccourcit, le temps les entraîne et les dévore, et quand ils ne sont plus, sait-on combien ils ont duré ?"
Alfred Auguste Pilavoine
Composantes objectives et subjectives des douleurs
La douleur est caractérisée par des manifestations objectives (des composantes sensorielles, physiologiques) et des conséquences subjectives (émotionnelles, cognitives et comportementales) (voir plus bas).
La cohérence cardiaque
Un outil simple pour activer le système parasympathique en lien avec la relaxation et la récupération d'énergie
Le stress et l'angoisse associée à la douleur (ainsi que la douleur elle-même) entraînent inexorablement une sur-activation du système nerveux sympathique (partie du système nerveux autonome). Et, si l’activation du sympathique dure trop longtemps, le corps éprouve des difficultés à en sortir. Cette sur-activation entraîne agitation, inflammations (souvent liées à la douleur!), un sommeil difficile, anxiété, difficultés de digestion, troubles de l'attention... et c'est pas très sympa du coup!
Ralentir notre rythme respiratoire améliore la variabilité de la fréquence cardiaque. C'est un levier majeur pour améliorer le tonus vagal (l'activité du nerf vague).
Contrôler son souffle permet de contrôler son stress : La respiration est la fenêtre sur notre système nerveux autonome. Apprendre à l’apprivoiser est la manière la plus efficace d’influer sur le nerf vague et donc les douleurs chroniques.
Un exercice simple : la cohérence cardiaque et la règle du 365 :
3 x par jour*, 6 respirations par minute**, pendant 5 minutes.
*3 fois /jour car les bénéfices de la pratique ne persistent que de 3 à 6h.
**5 secondes à l'inspiration et 5 seconde à l'expiration x 6
Ce type de respiration permet de se sentir immédiatement apaisé, de baisser le niveau de stress, d'augmenter les ondes alpha (favorisent la mémoire, l’apprentissage, la communication...), de se reconnecter à soi dans le moment présent et de se relaxer pour atténuer les douleurs !
La zone sur laquelle va être effectué l'acte (prélèvement sanguin, soin dentaire, piqûre, tatouage, épilation...) est en "sur-écoute" : Comme expliqué précédemment, lorsqu'une personne reçoit un soin, elle a tendance à se focaliser sur la zone et ressent une peur face au geste qui va être prodigué.
Cette anticipation anxieuse est déjà un état d'hypnose... Mais une hypnose négative qui va amplifier la sensation ressenti !
Et il en va de même quand un soignant dit "ça va piquer!" : il en résulte une plus grande anxiété et une plus grande douleur !
Le but de l'hypnose dans de tels contextes, sera d'apprendre à la personne à "écouter autre chose" que la zone où va être donné le soin, afin de moins "entendre" les sensations physiques qui seront vécues.
Parmi les outils possibles et utiles dans de tels soins, on retrouve :
- Des exercices de pleine conscience : il s'agit de "se tourner vers tout le reste" ;
- La création d'une safe-place ("un lieu de sécurité" : un souvenir agréable ou un espace créé) : il s'agit de permettre à la personne de pouvoir s'évader, mentalement, dans un espace agréable, positif et confortable ;
- Une anesthésie locale par l'imagination tel "le gant magique" : il s'agit d'apprendre à anesthésier une main et à transmettre cet état d'endormissement à une autre partie du corps ;
- Une modification de la représentation de la douleur ou du geste ;
- Ou apprendre tout simplement à se détendre ! L'exercice de cohérence cardiaque, ci-dessous, en est un exemple, le training autogène de Schultz un autre.
Effets neurologiques de l'hypnose et de la méditation dans cet article
L'hypnose pour les soins douloureux
Mais également les tatouages, l'épilation, les prises de sang...
Composantes physiologiques et émotionnelles
Malgré la variabilité de leurs causes, les douleurs chroniques (constantes ou à répétition) ont des composantes communes : une perception sensorielle et une composante émotionnelle et affective (sensation vécue comme une menace et sentiment de déplaisir).
La douleur est composée des douleurs passées et remémorées, de la douleur présente, et des douleurs anticipées du futur. Rien n'intensifie plus la douleur que la peur de sa présence le lendemain, encore plus lorsque la douleur présente est associée à ce qui a déjà été vécu par le passé : Il faut garder à l'esprit que la douleur présente constitue "seulement" le tiers central de l'expérience.
Quelles soient ou non accompagnées d'un traitement médicamenteux, les manifestations objectives (la douleur) ont souvent des conséquences sur l'existence, provoquant de l'angoisse et une anticipation anxieuse de l'apparition des symptômes.
Cette anticipation anxieuse -basée sur des douleurs passées et remémorées - peut aller jusqu'à entraîner des désordres psychosomatiques, bloquer l'action des antalgiques ou l'inhibition cérébrale et spinale naturelle de la douleur.
Conséquences psychologiques et relationnelles
La douleur est une souffrance physique et fonctionnelle mais, le corps et l'esprit étant liés, elle existe rarement sans souffrance psychique :
- D'un côté, la douleur et son anticipation provoquent du stress, de l'angoisse et, à l'inverse, plus on anticipe, plus on a peur, et plus on va avoir mal. Et cette anticipation peut même aller jusqu'à bloquer l'action des antalgiques.
- De l'autre, quand on a mal, on est déjà en état d'hypnose (une hypnose négative), le monde autour de nous se referme car on est déjà focalisé sur les sensations. L'individu qui souffre, concentré sur sa douleur, se replie naturellement sur lui-même. La douleur ne modifie pas uniquement la relation qu'une personne a avec son corps, mais aussi avec les autres, avec le monde qui l'entoure.
En mettant la personne en situation de handicap, les douleurs chroniques peuvent également avoir des répercussions familiales, sociales et professionnelles. Ces limitations peuvent altérer l'estime et la confiance en soi, et mener jusqu'à la dépression. En fonction des troubles associés, un travail sur l'image de soi ou l'anxiété pourra également être envisagé.
Hypnose à Nice pour la douleur
Gestion des douleurs chroniques grâce à l'hypnose
Mes compétences
Étant moi-même atteint de douleurs chroniques (une spondylarthrite ankylosante), j'ai dû apprendre à gérer la douleur.
J'ai ainsi trouvé des méthodes qui fonctionnent, certaines qui m'ont été enseignées et d'autres que j'ai découvert plus tard. Et c'est pourquoi il me tient à cœur d'accompagner les personnes vivant avec des douleurs.
Bien que les douleurs chroniques aient chacune leurs spécificités, bien qu'elles puissent être constantes ou à répétition, les méthodes en hypnose que je propose permettent d'aborder la douleur dans ses manifestations objectives (physiologiques, sensorielles) et dans ses conséquences subjectives (émotionnelles, cognitives et comportementales) qui entretiennent la douleur, voire même la renforcent.
Le contenu des séances
- Apprendre à se défocaliser de la douleur (de cette fixation sur la douleur, cette auto hypnose négative dont je parle plus bas) et à établir de nouveaux liens avec le corps et aussi ce qui entoure la personne en quelques mots : apprendre à observer la souffrance sous un autre angle ;
- Développer de nouvelles stratégies pour affronter et réagir à la douleur, ou apprendre à utiliser des ressources présentes dans d'autres domaines de la vie pour les utiliser dans le cadre de la douleur ;
- Une Initiation à l’auto hypnose, avec notamment la création d'une "safe-place" (un lieu de sécurité imaginaire), un espace intérieur où la personne pourra y trouver calme et confort ;
- Une initiation à la pleine conscience, à des outils pratiques et concrets pour prendre du recul sur sensations les et les émotions associées ;
- Une initiation à l'hypno relaxation, tel le training autogène de Schultz ;
- Un travail symbolique sur les représentions internes de la douleur, souvent traduites par des métaphores, pour apprendre à réduire la douleur ou lui substituer d'autres sensations ;
- Un travail sur les angoisses, le stress et l'anxiété concernant le vécu présent et l'anticipation anxieuse des crises futures (si la douleur n'est pas de type constante mais à répétition) ;
- Modifier le rapport au temps : accélérer le temps vécu comme douloureux et ralentir les périodes où la douleur est moins présente ;
-Un travail sur l'identité et l'image du corps pour prendre de la distance avec une place identitaire que la maladie et les douleurs peuvent donner.
Pour résumer, il s'agit d'apprendre ou réapprendre à se relier différemment au corps et au monde.
Pour plus d'informations sur le fonctionnement d'une hypnothérapie, c'est ici .
Afin d'agir sur la douleur, et en attendant de consulter, vous trouverez, ci-dessous, le mode d'emploi de la cohérence cardiaque, une technique très utile pour diminuer les inflammations, se relaxer et donc mieux gérer la douleur.
L'hypnose pour les douleurs chroniques
Habiter notre corps autrement grâce à l'hypnose
L'analgésie en hypnose repose sur des facteurs physiologiques et psychologiques. Son but est de nous permettre d'apprendre à réagir différemment pour affronter la douleur. En activant nos ressources, elle nous permet d'habiter notre corps et le monde autrement.
L’apprentissage de l’auto-hypnose effectué en séance, tel que je le détaille plus haut, et l'enseignement de la cohérence cardiaque, permettront par la suite de soulager et de prévenir les douleurs chroniques.
L'hypnose permet de moduler l'intensité de la sensation et la composante émotionnelle liée à celle-ci : ses bénéfices sont nombreux et peuvent concerner la diminution du nombre de crises, de leur intensité et des angoisses associées.
Pour en savoir plus sur les bienfaits d'une hypnothérapie, c'est ici... et là !
*Pour les douleurs chroniques, avant toute intervention psychologique par l'hypnose,
il est indispensable que des explorations diagnostiques et médicales soient effectuées.