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Stop ! Ce que la science dit vraiment sur le stress… et l’art de ne rien faire

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Ne rien Faire

Vous avez sûrement déjà entendu ces injonctions modernes :

  • "Sois productif."

  • "Optimise chaque minute."

  • "Ne perds pas de temps."

Et pourtant, ce n'est pas parce qu'on brasse beaucoup d'air qu'on fait forcément grand chose !


Notre société actuelle glorifie l'action continue. Être occupé est presque devenu un signe de réussite. Pourtant, le stress chronique explose, et avec lui les troubles associés : fatigue mentale, irritabilité, troubles digestifs, insomnies

Et si l’une des solutions les plus puissantes était aussi la plus simple ? Ne rien faire.Oui, vous avez bien lu.


Avant de passer aux explications, clarifions ceci : il ne s'agit pas ici d'un concept vague ou ésotérique. Les neurosciences et la psychologie contemporaine nous offrent aujourd’hui des preuves solides que le "repos actif", ou le fait de créer des espaces sans hyperstimulation, est essentiel à notre équilibre psychologique et physiologique.



🧠 Le cerveau, ce grand fatigué de la suractivité

Commençons par une réalité biologique : le cerveau humain est énergivore.


À lui seul, il consomme environ 20% de l’énergie totale de notre corps, alors qu’il ne représente que 2% du poids corporel.

Or, ce cerveau est conçu pour alterner entre des phases d’activité ciblée et des phases de récupération. Quand nous sommes concentrés sur des tâches complexes, nos ressources cognitives s’épuisent. C’est ce que les chercheurs appellent la charge cognitive (Sweller, 1988).


Sans pauses régulières, nous provoquons :

  • Une fatigue décisionnelle (Baumeister et al., 2007)

  • Une augmentation des erreurs

  • Une baisse de créativité

  • Et surtout… une amplification des réponses au stress.



⚙️ Le mode par défaut du cerveau : le repos productif

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, "ne rien faire" ne signifie pas que le cerveau est à l’arrêt. Bien au contraire.


🔬 Les neuroscientifiques Raichle et Snyder (2001) ont identifié ce qu’ils appellent le "réseau du mode par défaut" (default mode network). Ce réseau s'active lorsque notre esprit vagabonde, que nous rêvassons ou méditons sans objectif précis.


Ce mode est essentiel pour :

  • La consolidation de la mémoire

  • L’intégration des apprentissages

  • La régulation émotionnelle

  • L’élaboration de solutions créatives à nos problèmes


En d’autres termes, c’est lorsque nous laissons notre esprit s’évader que nous devenons plus efficaces à long terme.



🚨 Le piège du stress chronique

Notre système de stress a été conçu pour répondre à des dangers ponctuels (comme fuir un prédateur à l’époque préhistorique).Aujourd’hui, notre environnement déclenche des alertes permanentes :

  • Deadlines serrées

  • Notifications incessantes

  • Hyperconnectivité

  • Sur-sollicitations sociales et professionnelles


Résultat ? Le stress, au lieu d’être un pic temporaire, devient une courbe plate et continue. Ce que les chercheurs appellent le stress chronique.


📊 Selon l’INSERM, le stress chronique altère durablement le fonctionnement de l’hippocampe (mémoire) et de l’amygdale (centre des émotions), tout en affaiblissant le système immunitaire.


La solution est claire : il faut recréer des espaces de récupération, des "bulles de décompression", même courtes, mais régulières.



🌿 La pratique du "ne rien faire" : mode d’emploi

Ne rien faire utilement, c’est choisir de s’extraire du flux constant de sollicitations pour réguler activement son système nerveux.


Voici comment intégrer cette pratique dans votre quotidien :


1. Accordez-vous des micro-pauses de 5 à 10 minutes

Même pendant une journée chargée, 5 minutes de désengagement total suffisent pour réduire significativement le niveau de cortisol (l’hormone du stress).


2. Observez votre environnement sans objectif

Regardez par la fenêtre, contemplez les nuages, la lumière du jour, les mouvements des feuilles. Ces simples gestes stimulent le mode par défaut et apaisent le mental.


3. Adoptez la marche contemplative

Avancez sans but précis, laissez votre attention se poser librement. La marche, combinée à l’errance mentale, favorise la résolution créative de problèmes (Oppezzo & Schwartz, 2014).


4. Laissez votre esprit vagabonder sans culpabilité

Ne cherchez pas à "optimiser" ces pauses. Acceptez simplement de créer un vide temporaire, bénéfique pour votre cerveau.


5. Inspirez-vous de l’induction hypnotique du “ne rien faire”

L’hypnothérapeute Gaston Brosseau a popularisé une approche aussi simple que redoutablement efficace : inviter la personne à ne rien faire.


L'idée est la suivante : Tout comme vouloir s'endormir par la volonté, plus on cherche à atteindre un état hypnotique (ou de détente), plus on s'en éloigne. Au contraire, Brosseau propose de lâcher toute volonté de contrôle, de laisser faire… et d’observer.


👉 “Faites ce que vous voulez… ou rien.”

Cette approche, validée par la pratique clinique, repose sur la régulation naturelle du système nerveux autonome. En cessant de vouloir contrôler, on laisse place à l'émergence spontanée d'un état de relaxation profonde.

Elle nous enseigne une chose précieuse :

L’état de relâchement est souvent déjà là, sous-jacent, si nous cessons simplement de lutter pour l’obtenir.

Ainsi, l’induction de Brosseau, "ne rien faire", est une belle métaphore de notre quotidien moderne : quand nous arrêtons de nous battre contre le stress, nous permettons à notre organisme de retrouver son équilibre naturel.



📊 Ce que disent les chiffres

  • + 45 % : c’est l’augmentation de la productivité après des pauses régulières, selon une étude de DeskTime (2014).

  • 20 minutes de contemplation de la nature suffisent pour réduire la tension artérielle et la fréquence cardiaque (University of Michigan, 2019).

  • La pratique quotidienne de "non-faire" diminue l’anxiété perçue de 30 %, selon une méta-analyse sur la méditation de pleine conscience (Goyal et al., 2014).


Ces données parlent d’elles-mêmes : ne rien faire est loin d’être une perte de temps.



🔎 Ne rien faire pour mieux agir

Loin d’être une fuite, le "repos actif" est une stratégie puissante pour :

  • Prévenir l’épuisement professionnel,

  • Maintenir un équilibre émotionnel sain,

  • Favoriser la créativité et la résolution de problèmes.


C’est d’ailleurs ce que pratiquent les plus grands performeurs : sportifs de haut niveau, artistes, chefs d’entreprise… Tous ont intégré dans leur routine des temps de "vide stratégique".



📌 À retenir

Votre cerveau a besoin de pauses régulières pour rester performant.

✅ "Ne rien faire" est un levier reconnu par la recherche pour réduire le stress chronique.

✅ Intégrer des pauses sans but productif vous rendra plus efficace à long terme.



🎯 Et maintenant, à vous de jouer !

Je vous propose un petit défi simple et concret :👉 Dans la prochaine heure, offrez-vous 5 minutes de "vide stratégique". Pas de téléphone. Pas de liste de tâches. Juste vous, votre respiration, et le moment présent.


💬 Et si vous testez cette pratique aujourd’hui, je serais ravi de lire vos ressentis en commentaire. Partagez votre expérience, vos obstacles, ou vos astuces pour mieux "ne rien faire".


Parce que parfois, le vrai progrès commence… quand on arrête enfin de courir.

 
 
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