Pourquoi votre cœur bat la chamade quand vous devez parler en public (et ce n'est pas ce que vous croyez)
- Cédric Nedellec

- 17 avr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 oct.

La scène, vous la connaissez :
Vous êtes assis dans cette salle de réunion. Dans cinq minutes, c’est votre tour.
Et d’un coup… Bam.
Votre cœur cogne si fort qu’on dirait qu’il veut sauter hors de votre poitrine. Vos mains deviennent moites. Et, pire que tout, c’est le grand vide dans votre tête.
Toutes vos idées brillantes ? Envolées.
Et là, forcément, la question arrive :
“Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?”
Spoiler : rien. Absolument rien.
Le bug de notre cerveau façon Cro-Magnon
Ce qu’il se passe en coulisses est fascinant. Votre cerveau vous joue un tour… d’un autre âge.
👉 Il traite cette présentation Power Point comme s’il affrontait un tigre à dents de sabre.
Sérieusement.
Dès que vous vous levez pour parler, votre amygdale, cette petite sentinelle planquée au cœur du cerveau, balance une alarme générale.
Cortisol. Adrénaline. Prêts à fuir, à combattre.
Face à quoi ? Des collègues avec des tasses de café.
Ça paraît absurde. Mais il y a 50 000 ans, se faire rejeter par la tribu pouvait signer votre mort. Aujourd’hui, le pire qui peut vous arriver, c’est… un slide qui plante.
Mais votre cerveau, lui, n’a pas eu le temps d’actualiser ses paramètres.
Ce que la science a découvert sur nos peurs
Les neurosciences ont mis en lumière un truc encore plus subtil :👉 la peur de parler en public n’est pas vraiment la peur de parler.
C’est la peur de ce qui pourrait se dévoiler quand vous parlez.
Imaginez un iceberg. Au-dessus de l’eau : votre trac, votre trou noir. En dessous : des croyances bien plus profondes, qui pilotent tout ça sans que vous vous en rendiez compte.
Les 5 saboteurs invisibles qui vous paralysent
1️⃣ “Je dois être parfait”
Vous voyez ce mode ?
“Si je fais une erreur, je suis fichu.”
Peut-être que vous avez grandi avec des parents qui n’applaudissaient que les 20/20. Ou un prof qui ne voyait que vos fautes.
Et maintenant, chaque prise de parole se transforme en examen final.
👉 Mais la vérité ? On se souvient de votre humanité, pas de votre perfection. D’ailleurs, une étude de Harvard montre qu’un orateur qui admet un petit raté est jugé plus sympa, et même plus crédible.
2️⃣ “Mes idées ne valent rien”
La petite voix :
“Je n’ai rien de neuf à dire.”
C’est souvent un faux ami : le complexe de l’imposteur déguisé.
On croit qu’il faut être révolutionnaire pour mériter d’être écouté. Mais votre histoire, votre regard, vos mots à vous, ils sont littéralement uniques.
👉 Ce qui vous semble banal peut bouleverser quelqu’un d’autre.
3️⃣ “Je prends trop de place”
C’est cette gêne qui surgit quand vous parlez plus de 30 secondes. Comme si c’était “trop”.
Souvent, ça vient d’un petit message de l’enfance :
“Ne fais pas ton intéressant.”“Laisse parler les autres.”
Et aujourd’hui, ça devient une barrière invisible.
👉 Parler, ce n’est pas prendre de la place. C’est prendre votre place.
4️⃣ “Ils vont me juger”
Vous imaginez déjà les moqueries, les regards sceptiques, les rires étouffés derrière un gobelet en plastique.
Notre cerveau adore rejouer ces vieux souvenirs gênants, les projeter dans chaque situation future.
👉 Mais la plupart des gens sont trop occupés à gérer leur propre trac pour vraiment juger le vôtre.
Une étude de Cornell le prouve : on surestime systématiquement l’attention que les autres nous portent.
5️⃣ “Je ne suis pas encore prêt”
Vous repoussez, encore et encore. “Il me faut plus de slides. Plus de répétitions. Plus de…”
En fait ? C’est juste un perfectionnisme planqué. Une excuse qui vous évite de sauter à l’eau.
👉 Mais l’action imparfaite bat l’inaction parfaite. Toujours.
🎯 Les stratégies anti-trac qui marchent vraiment
1️⃣ Devenez détective de vos pensées
Quand le stress grimpe, arrêtez tout. Demandez-vous :
“Qu’est-ce que je crois qu’il va se passer ?”
Notez la réponse. Puis lisez-la comme si c’était votre meilleur ami qui l’avait écrite.
👉 Est-ce que vous valideriez ce raisonnement ?
2️⃣ Passez au minimum viable
Lâchez l’idée du discours parfait. Demandez-vous :
“Qu’est-ce que mon public doit absolument retenir ?”
Ciblez ça. Le reste, c’est du bonus.
3️⃣ Utilisez le 4-6 (ou le 5-5)
Parce que votre système nerveux ne comprend pas les grands discours, il comprend la respiration.
Inspirez 4 secondes (ou 5s) . Expirez 6 secondes (ou 5s). 5 fois de suite.
Vous pouvez juste aussi prendre le temps de souffler, de ralentir votre respiration.
👉 Un vrai bouton “reset” sur votre anxiété.
4️⃣ Parlez comme au café
Imaginez que vous expliquez votre sujet à un ami, tranquille, avec un pti caf.
Cette version-là, naturelle, est souvent dix fois plus efficace que votre discours formaté.
5️⃣ Osez la vulnérabilité
Dites-le :
“Je suis un peu nerveux, j’ai à cœur de bien vous expliquer ça.”
Paradoxalement,👉 votre auditoire vous trouvera plus confiant, pas moins.
Pourquoi c’est beaucoup plus que “parler”
Chaque fois que vous osez prendre la parole, malgré le trac, vous reprogrammez votre cerveau.
Vous sortez d'une "zone d'évitement" qui se renforce.
Vous lui montrez que s’exprimer n’est pas dangereux. Que votre voix a le droit d’exister.
C’est plus qu’une compétence professionnelle. C’est un acte de rébellion.👉 Vous grandissez.
La question qui change tout
Et si, finalement, cette peur de parler n’était pas un problème à supprimer, mais un signal ?
Un signal que ce que vous avez à dire compte pour vous.
Que vous sortez de votre zone de confort.
Que vous avancez.
Alors ? Qu’est-ce qui vous retient encore pour prendre la parole ?
Et si vous avez envie d’explorer encore plus ce qui se joue derrière cette peur,👉 je vous accompagne volontiers, ou vous pouvez plonger dans Mon Guide Pratique des Émotions- comprendre et agir (sur Amazon) pour faire de votre voix un vrai levier de confiance.


